Construction de savoirs

Auteur.e de la publication
Muriel Frisch

 

 

RESUME

 

Contexte d’émergence :

Le projet de recherche IDEKI qui privilégie l’étude des innovations en didactiques, des évolutions, des transformations professionnelles et scientifiques avec une attention particulière aux phénomènes d’écloserie. Une épistémologie constructiviste pour renforcer les pratiques professionnelles dans les métiers de l’humain. Des recherches organisées selon trois axes forts : didactique de l’Information-Documentation, didactique adaptée et inclusion et de façon plus générale didactiques, métiers de l’humain et intelligence collective.

 

En éducation, en formation, en recherche, nous pouvons aider, accompagner les acteurs à construire des savoirs, au sens général de constructions intellectuelles, sans positionnement érudit ou de surplomb. Divers moyens sont à la disposition de l’expert ou du spécialiste. Il est possible de former à : faire émerger des questions, des problèmes, des problématiques, des idées de résolution, de création ; utiliser des théories, des concepts, des modèles, des techniques, des méthodes pour y réfléchir ; créer des projets, des dispositifs et des espaces appropriés.

 

Il s’agit de transformer, de faire évoluer des connaissances et de développer des compétences.

Le savoir n’est pas constitué en tant que tel. En lien avec le champ de recherche de la didactique de l’Information-Documentation, nous pouvons prendre l’exemple des notions de « mots clés » et d’ « équation de recherche ». Elles peuvent être définies, mais ne constituent pas un savoir dans l’absolu. Il s’agit d’établir le sens et l’intérêt de ces notions par rapport à une activité, un contexte d’intervention, un sujet.

 

Avec cette entrée, nous nous rapprochons de l’incitation de Jean-Pierre Astolfi à tendre vers un constructivisme plus épistémologique. « Le constructivisme épistémologique met l’accent sur le caractère construit des savoirs disciplinaires […] Ce constructivisme épistémologique insiste sur le fait que les savoirs résultent des transformations intellectuelles à opérer chez les élèves »[1]. Jean-Pierre Astolfi écrit « élèves » nous dirions plus largement apprenants. Dans sa conception, le constructivisme épistémologique fait renoncer à envisager le savoir d’une discipline comme une collection de faits, de données, de formules, de résultats, de règles. Il nous conduit à examiner la nature de la réflexion qui relie chacun des acteurs d’une formation à la mise en pratique des savoirs de sa discipline[2]. Il nous amène à prendre en compte le contexte d’échange, les interactions réelles dans « le Faire ». Ce type de constructivisme tient compte des évolutions scientifiques et techniques en y contribuant.

 

On peut construire des savoirs en tenant compte de l’expérience, des compétences et des connaissances des acteurs concernés en « contre-transposition ».

 

Bibliographie sélective :

FRISCH, M. (2020). Didactique de l’Information-Documentation et développement d’une posture de recherche dans les métiers de l’humain et en intelligence collective… Paris : L’Harmattan, 526p. Préface de Richard Wittorski.

FRISCH, M. (2016). Emergences en didactiques pour les métiers de l’humain. Paris : L’Harmattan.

 

 

[1] Astolfi, Jean-Pierre (2008). La saveur des savoirs. Disciplines et plaisir d’apprendre. Paris : ESF, p. 126 et 127.

[2] Nous élargissons cette conception à laquelle nous adhérons à domaine d’intervention, éducation.