La posture d’aide pour une vigilance renouvelée

Auteur.e de la publication
Jean Marc Paragot

 

 

RESUME

Contexte d’émergence :

 

Travail collectif réalisé au sein du groupe de travail académique : Dispositifs et Démarches d’Aide Individualisée (DDAI) piloté par Françoise Jean, formatrice en maths, à l’IUFM de Lorraine.

 

Ecoutons d’abord Michel Serres[1] :

« Avez-vous noté, tantôt, que les derniers remèdes s’adaptent à chacun ? De ce traitement innocent, impossible de dresser la statistique, puisque chaque intervention ressemble à un récit original. Le savant-médecin laisse la position père pour celle de frère : je te reconnais pour singulier, dit-il, et non comme un objet de mon acte ou une application du remède ».

Tentons de comprendre ici, comment et en quoi la posture d’aide dans les métiers de l’humain et dans l’enseignement en particulier nous initie à la position « frère ».

Chaque épisode de ce travail sur l’aide ressemble à un récit original.  Le généraliser est impossible mais en rendre compte, le rendre disponible pour d’autres, favorise sa diffusion, sa mise en écho professionnel de loin en loin. Nous ne sommes plus dans une logique du dogme (la position père) mais dans une logique de l’arborescence, de la propagation à la communauté.

La posture d’aide nous oblige à considérer l’Autre comme singulier, sujet de son apprentissage, de son histoire, doué d’une véritable identité éthique, culturelle et personnelle.

Sans son consentement, voire son désir d’être aidé, rien ne peut commencer. Nous savons aussi qu’il est impossible de changer l’Autre contre son gré. Ce sera lui l’auteur et l’acteur principal de son changement. La dépendance s’enracine dans l’habitude. Il nous appartient d’accepter pour soi et pour l’Autre que cesse, un jour, l’aide.

 

Au-delà des démarches et des dispositifs diffusés dans l’Education Nationale il nous est devenu indispensable de définir la « posture d’aide » comme la composante fondamentale de toute forme d’action en direction des élèves rencontrant une difficulté passagère ou marquée. Nous proposons de la définir par quatre pôles :

  • le pôle de la compétence à communiquer avec un élève ;
  • le pôle des connaissances professionnelles (disciplinaires, didactiques, pédagogiques et psychologiques) ;
  • le pôle de la mise en œuvre de situations pédagogiques et didactiques dans lesquelles l’élève soit acteur ;
  • Le pôle des valeurs et de l’éthique dans le métier d’enseigner.

Ce dernier pôle nous invite à penser en même temps notre altérité à l’élève en tant qu’être humain et notre responsabilité d’adulte et de pédagogue dans la mise en œuvre, la garantie de situations d’apprentissage dans lesquelles l’élève n’est jamais notre objet, ni davantage la cible d’un remède universel. L’engagement de chacun est indispensable …voilà le changement !!!

 

La valorisation de l’aide sur quelques sites institutionnels :

 

Le programme à l’innovation de l’académie de Nancy-Metz :

https://cardie.ac-nancy-metz.fr/integrer-laide-au-quotidien-dans-la-classe-posture-daide-et-lisibilite-des-demarches-et-dispositifs/

 

Le groupe départemental « maternelles de Vendée (85) :

file:///C:/Users/jean-/Downloads/Doc%206%20diff%C3%A9rents%20types%20d’aide.pdf

Le site de la circonscription de Jarville (54) :

https://sites.ac-nancy-metz.fr/dsden54-circo/ienjarville/spip.php?rubrique109

 

La publication des cahiers pédagogiques :

https://www.cahiers-pedagogiques.com/quelques-ouvrages-a-recommander/

 

De l’aide à l’accompagnement, prolongements du travail DDAI :

http://www.inrp.fr/biennale/6biennale/Contrib/affich.php?&mode=long&NUM=340

 

Une référence bibliographique d’ouvrage :

Paragot Jean-Marc. Parcours d’Un Responsable de Formation : Du Métier Vers La Profession. L’Harmattan; 2015. P 31-61.

https://www.editions-harmattan.fr/catalogue/livre/parcours-dun-responsable-de-formation/30934

 

[1] Serres Michel (2004). Rameaux. Paris : Le Pommier.