1er Colloque IDEKI : Didactiques et métiers de l’humain et de la relation

Nouveaux espaces et dispositifs en question, Nouveaux horizons en formation et en recherche
Objets de recherche et Pratiques « En écloserie »

 Présentation des intervenants, de leurs objets de recherche et du contenu de leurs communications

• Alexis Gérard, Pratique accentuée et temporalité
• Jean-Marc Paragot, Invariants professionnels des métiers de l’humain et professionnalisation accentuée
• Joël Lebeaume, Les disciplines et leurs didactiques en questions
• Loic Chalmel, Savoir se mettre en quatre? Les quatre niveaux de contraintes en éducation
• Muriel Frisch, Cheminement de pensées, Savoirs en mouvement, Constructions didactiques
• Pascale Gossin, Le manuel scolaire, un nouveau concept
• Richard Wittorski, Quelques spécificités de la professionnalisation aux métiers de la relation
• Rosine Galluzzo-Dafflon, Les ressources documentaires dans l’enseignement de l’écriture au lycée
• Sahbi SIDHOM, Indexation et gestion de connaissances la réindexation par les usages
• Vincent LIQUETE, Accompagnement de la connaissance dans les micro-entreprises
• Yolande Maury, D’une culture de l’informationà une culture informationnelle…au-delà du penser, classer, catégoriser

• Muriel Frisch est Maître de Conférences en Science de l’éducation à l’université de Lorraine. Laboratoire E.A.2310.
  Elle est à l’interface de plusieurs domaines de formation des enseignants en Sciences de l’Education, Sciences de l’Information et de la Communication. Elle est documentaliste de formation et a eu en charge pendant plusieurs années le Service Commun de Documentation à l’IUFM de Lorraine.
  Elle est la créatrice du concept IDEKI – Co- responsable de l’organisation du colloque, Présidente de la commission recherche.
  Ses orientations de recherche sont : didactique de l’information-documentation, didactique des disciplines et didactique professionnelle, évolution des pratiques professionnelles, rapport entre recherche et formation et construction des savoirs, ingénierie de formation et curricula.Dans sa communication elle a rappelé l’histoire de la création du concept IDEKI puis relaté l’évolution de l’outil, du concept et du projet de recherche. Elle a développé trois concepts inhérents aux travaux : Cheminement de pensées, Savoirs en mouvement, Constructions didactiques et pointé un ensemble de thématiques et de concepts émergents dans les différents groupes de travail accompagnés.Thématique 1 IDEKI nouvel espace et nouveaux enjeux pour construire et innover en didactiques

• Joël Lebeaume est Professeur des Universités 70ème section à l’université Paris Descartes, laboratoire EDA et Doyen de la Faculté SHS – Sorbonne. Il a dirigé l’UMR-P1 STEF ENS Cachan INRP. Il est délégué scientifique en sciences de l’éducation à  l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur.
  Dans sa communication il a analysé comment « la reconfiguration curriculaire contemporaine et la refondation des disciplines scolaires qui l’accompagne « bousculent » les didactiques des disciplines. Son intervention a discuté les réorientations, leurs enjeux et leurs conditions, de ces domaines de recherche. »

• Rosine Galluzzo-Dafflon est Maître de Conférences, 70ème  section, à l’Université de Nantes et chercheure au CREN, axe : Problématisation, savoirs et apprentissages.
  Elle s’occupe de la Formation des étudiants en master 1 et 2 « Métiers de l’Enseignement et de la Formation » en Lettres modernes.Sa communication a développé l’idée que, dans l’enseignement du français comme dans d’autres disciplines, le modèle constructiviste exige que les savoirs soient construits par l’élève à partir de son expérience et de ses connaissances. Il s’agit de les travailler, de les faire évoluer – parfois de manière radicale – en les exposant à des manières de voir, de penser et d’agir qui les questionnent, les déstabilisent, les réforment. Une telle prise à parti est assez ordinairement organisée en classe, sous l’autorité du Maître. Cependant la masse et la richesse des informations aujourd’hui disponibles par d’autres médiations tendent à en relativiser la figure.
  Comment et à quel(s) moment(s) les ressources documentaires, les lieux et les outils qui leur sont dévolus dans un établissement scolaire peuvent-ils activement participer aux processus d’apprentissage ? Pourquoi imposent-ils au professeur de français d’autres postures et fonctionnements que celle de la « classe traditionnelle », close sur son propre fonctionnement ?
  Des réponses sont apportées à partir de deux séquences didactiques conduites au lycée, autour de la lecture de l’œuvre intégrale et de l’écriture théâtrale.

• Pascale Gossin est Maître de Conférences en sciences de l’information et de la communication à l’IUFM d’Alsace, Université de Strasbourg. Elle est rattachée au LISEC d’Alsace. Elle a entre autre travaillé « sur le manuel scolaire sous son format papier et numérique ».
  Deux axes de recherche l’animent : la réception de la lecture et la didactique de l’hyper lecture. Elle observe les usages des manuels numériques dans l’académie de Strasbourg.
  Elle est l’auteure de nombreux articles et publications sur la lecture et les outils numériques dans l’éducation.Elle a défini ce que l’on entend par manuel numérique aujourd’hui, décrira la nature éditoriale de l’offre sur le marché, posera la question de leurs usages et des conditions favorables à leur développement.Thématique 2 IDEKI nouvel espace et nouveaux enjeux pour permettre le passage d’une culture de l’information à une organisation de connaissances.

• Yolande Maury est Maître de Conférences, 71ème Université d’Artois, GERICO, Responsable du Master Documentation Médiation des Savoirs pour l’Enseignement et la Recherche à l’Université Lille 3.Yolande Maury, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université d’Artois/IUFM. Chercheure dans le Groupe d’études et de recherche interdisciplinaire en information et communication (GERIICO) à l’université Lille 3.
  Ses orientations de recherche : Documentation, Médiation, Pratiques informationnelles, Nouveaux médiasElle contribue au développement de la culture informationnelle.
  Nous avions commencé à travailler avec Yolande Maury en 2011-2012 à des formes de caractérisation de ce que recouvre l’entrée privilégiée de « culture informationnelle ».
  Cette année et dans le prolongement de cette première approche elle a approfondi la distinction entre la « culture de l’information » et la « culture informationnelle ». La culture informationnelle et la référence à « l’informationnel », sont perçues comme introduction à un monde.

• Vincent Liquète est Professeur des Universités en SIC (71ème section). Son laboratoire est l’IMS – CNRS UMR 5218, Equipe Cognitique et Ingénierie Humaine (CIH). Il est chargé de l’enseignement et de la spécialité d’un master professionnel  « Documentation et systèmes d’information » à l’Université Montesquieu Bordeaux 4. Il enseigne notamment les Sciences de I’Information et de la Communication sous les angles de l’épistémologie, des théories de l’information, des usages et usagers de l’information, de l’accompagnement des apprentissages, de la documentation scolaire, et de l’accompagnement par le biais des ressources en e-learning.
  Ses orientations de recherche portent principalement sur : analyse des pratiques informationnelles en contexte professionnel ; organisation et construction de la connaissance professionnelle ; culture et Translittéracie de l’information.Vincent Liquète dans le cadre d’une recherche menée en Aquitaine, a appréhendé la question de la fuite des connaissances dans les petites entreprises « afin d’élaborer un ensemble de scénarios et de ressources de formation permettant de transférer des informations et des savoir-faire, de capitaliser un ensemble de compétences et de méthodes dans les divers secteurs énoncés. »

• Sahbi Sidhom est Maître de conférences, 71ème et 27ème à l’université de Lorraine, chercheur au Loria Il co-dirige le chapitre ISKO Maghreb.
  Ses domaines de recherche sont : indexation automatique et Représentation des connaissances, Traitement automatique des langues naturelles (TALN), Web social et communautés virtuelles ; intelligence économique et Systèmes d’information (conception et modélisation). (Comité scientifique ISKO Maghreb).
  Après avoir rappelé en quoi consiste le processus d’indexation, la question essentielle que va se poser Sahbi Sidhom est : « comment disposer d’outils capables de segmenter le contenu et de qualifier sa sémantique ? », ce qui revient à repérer des objets, des personnes ou des idées dans un contenu et décrire un état, un fait, une action, etc. dans le contexte.
  Dans l’exposé de cette problématique, l’apport de l’usager, qui consulte des contenus tout en laissant des traces sur ses actions, permet de capitaliser des informations et des connaissances au profit du processus de réindexation. Ce dernier point ouvrira des réflexions de recherche autour du processus de réindexation des contenus (voir multimédia) par les usages et donc un réexamen sur l’organisation de la connaissance entre le contenu, l’usage et l’usager.

• Richard Wittorski est professeur des Universités 70ème, Paris, CNAM. Chargé de la formation des adultes au CNAM, spécialiste des questions relatives aux rapports travail-formation et à la professionnalisation.
  Ses orientations de recherche sont : la formation des adultes et la professionnalisation.Nous avions travaillé l’année dernière à la compréhension de ce que pouvait signifier « professionnalisation » et ce qu’elle pouvait apporter par rapport à la pratique professionnelle.
  Cette année Richard Wittorski a poursuivi ce travail en accentuant les spécificités finalement de la professionnalisation aux métiers de l’humain et aux métiers de la relation et va se centrer sur une question actuelle : « Processus et dispositifs de professionnalisation en question dans des trajectoires de plus en plus variées » …

• Jean-Marc Paragot est enseignant détaché à l’université à l’université de Lorraine. Chargé de mission pour la professionnalisation des enseignants en cours d’emploi.
  Co-responsable de l’organisation du colloque. Président de l’association AM2IDEKI.
  Ses orientations de recherche sont :  le corps et les apprentissages, l’accompagnement, l’enseignement, la formation des personnes en situation de handicap, l’analyse de pratiques et la réflexivité, les métiers de l’humain, la clinique de l’activitéL’ensemble de sa réflexion s’est située dans le prolongement des formes d’échanges et de recherche que nous avons installées dans le groupe de travail ASH depuis 2011 à l’IUFM de Lorraine. Ce groupe réunit des enseignants spécialisés et non spécialisés, des enseignants chercheurs, des formateurs et des étudiants.
  Les premiers éléments construits furent présentés à l’occasion du colloque « OPHRIS » des 21 et 22 mars 2012, organisé par Jean-Michel Perez.Deux concepts ont été développés : Métiers de l’humain et professionnalité accentuée, ainsi qu’un premier état de la caractérisation de premiers savoirs  disponibles à l’issue d’une année de recherche.

• Alexis Gérard est enseignant spécialisé, coordonnateur d’une ULIS à Nancy. Possède un Master formation de formateurs.
  Il participe au groupe de réflexion sur la professionnalisation mis en place à l’IUFM.
  Il a apporté son point de vue comme une focalisation dans le prolongement de l’exposé de Jean-Marc Paragot.

• Loic Chalmel est professeur des Universités et président du conseil scientifique du musée Oberlin.
  Directeur du LISEC Alsace-Lorraine.
  Ses orientations de recherche sont : l’accompagnement, la question d’éthique qui se pose sur l’activité, l’épistémologie de l’histoire des idées pédagogiques.« Son intervention s’est inspirée des travaux menés dans le domaine de l’ETP, et à visé à montrer comment un référent relativement nouveau pour les sciences de l’éducation, peut devenir révélateur des questions essentielles qui se posent à nous, dès lors que l’on cherche à comprendre les résistances aux apprentissages.L’exposé a proposé un modèle d’analyse de ces résistances articulant quatre niveaux de contraintes, deux sur le versant relationnel, deux sur le versant de la didactique, pour aboutir à la définition du style d’un formateur dans la gestion de ces quatre niveaux de contraintes.

  L’approche « dite » pédagogique a permis enfin de déterminer les perspectives d’alliance entre le didactique et le thérapeutique. »

Depuis 2009, une équipe pluridisciplinaire et pluri-catégorielle travaille à la conception et à la mise en oeuvre du wiki IDEKI consacré aux didactiques et aux métiers de l’humain, et de la relation.

Elle se donne pour but de créer une dynamique de travail, en articulant recherche et formation et diverses formes de confluences entre les différents domaines cités. Déjà plus de cinquante contributions ont fait l’objet d’un dépôt dans l’un des quatre espaces dédiés : les débats, les actualités, l’expérimentation et les publications.

Dans une perspective de recherche et d’innovation nous étudions particulièrement les transformations d’objets de recherche en objets de formation et inversement celles d’objets de formation en objets de recherche ; les problèmes professionnels ; les savoirs en mouvement et les constructions didactiques en favorisant ainsi l’émergence de nouveaux objets de travail et de recherche pour la formation.